E3 : El marido de su madre

Présentation

Édition : Peter Andersen

Collaboration : Santiago Fernández Mosquera

Description succincte

  • Témoins : 8 éditions
  • Sigles : E3-1 à E3-8 (E3-1 à E3-4 : témoins datés ; E3-5 à E3-8 : témoins non datés)
  • Longueur totale des témoins : 266 pages
  • Témoin publié et transcrit : E3-1
  • Longueur du témoin publié : 3027 vers et environ 3300 mots (E3-1)
  • Référence numérique : vers de l’édition princeps
  • Auteur : Juan de Matos Fragoso
  • Lieu : Espagne, probablement Madrid
  • Date : 1658
  • Source : L6

Facsimilés

  • E3-1 (Madrid, Julián de Paredes, 1658 ; Vienne NB, *38.F.46.(Vol.1), fol. 108r-128v)
  • E3-2 (Madrid, Antonio Sanz, 1731 ; Hambourg SUB, SDd II, 55, fol. [1]ra-[16]vb, encore indisponible en ligne)
  • E3-3 (Madrid], Antonio Sanz, 1744 ; Austin, 91.7, fol. [1]ra-[16]vb, encore indisponible en ligne)
  • E3-4 (Barcelona, Carlos Sapera, 1770 ; Vienne NB, 444915-B ALT MAG, fol. [1]ra-[16]vb)
  • E3-5 ([Madrid, Juan Sanz, c. 1700] ; Londres BL, 11728.d.27, fol. [1]ra-[16]vb)
  • E3-6 ([Madrid, Juan Sanz, c. 1710] ; Londres BL, 11728.d.26, p. 1-40)
  • E3-7 ([Sans lieu, sans imprimeur, 1750/1760] ; Cambridge UL, Hisp.5.76.30, fol. [1]ra-[16]vb, encore indisponible en ligne)
  • E3-8 (Salamanca, Santa Cruz, [1725/1800] ; Madrid BN, T/5211, fol. [1]ra-[16]vb, encore indisponible en ligne)

E3-1-108r (1658) Vienne NB (détail))

El marido de su madre, E3-1, 1658, fol. 108r
Vienne NB, *38.F.46.(Vol.1)


La troisième et dernière version espagnole de la légende du Bon Pécheur est une comédie comme la précédente. Avec 3027 vers, elle est deux fois plus longue et nous en connaissons l’auteur, Juan de Matos Fragoso (v. 1608-1689). D’origine portugaise, il s’installa à Madrid après avoir fait des études de droit. Il publia sa première pièce en 1651, puis douze autres en 1658 dont son adaptation de la légende du Bon Pécheur. Il l’intitula El marido de su madre (Le mari de sa mère). Le protagoniste s’appelle encore Gregorio, les autres personnages portent des noms différents de la précédente comédie que Fragoso ne semble pas avoir connue. La fin diverge totalement. L’histoire est transférée en Orient. Le grand-père s’appelle Carlos et est prince d’Antioche. Après avoir mis enceinte sa sœur supposée Rosaura, il l’abandonne et quitte le pays. La mère du héros est assiégée par le duc de Tyr. Après la défaite du duc et le mariage consécutif, Carlos, encore amoureux de Rosaura, revient au pays. Quand la vérité éclate grâce aux tablettes, Gregorio se retire comme ermite en Syrie. Rosaura vient le retrouver dans le désert et il s’avère finalement que Carlos est un enfant adoptif. Les parents de Gregorio se marient et un ange élève Gregorio au rang de patriarche. Cette comédie a connu au moins huit éditions entre 1658 et 1770 et tomba ensuite dans l’oubli. Nous n’avons pas encore trouvé d’autres rééditions que celle en facsimilés de l’édition princeps dans une récente thèse sur l’adaptation précédente Lucistela (Martín 2010). La comédie de Fragoso n’a probablement pas été traduite non plus. Ultérieurement, nous en publierons une description plus détaillée.