H : Gergely Pápának eredetiroͤl, Istennek tsudálatos rendeléséboͤl
Présentation
Édition : Peter Andersen
Collaboration : Enikő Dácz (traduction)
Description succincte
- Témoins : 4 éditions
- Sigles : H-1 à H-4
- Longueur totale des témoins : 50 pages
- Témoin publié et transcrit : H-1
- Longueur du témoin publié : 424 lignes et 3089 mots (H-1)
- Référence numérique : lignes de l’édition princeps H1
- Auteur : János Haller
- Lieu : Hongrie
- Date : 1681/1682
- Source : L6-24
Facsimilés
- H-1 (Cluj-Napoca, Kis Miklós, 1695 ; Budapest MTA, RM I 8r 604, p. 185-198) – EN COPYRIGHT (contenu des pages)
- H-2 (Bratislava, Domunkos Ferencz Spaiser, 1751 ; Vienne NB, 52.G.4., p. 185-198)
- H-3 (Bratislava, János Mihály Landerer, 1767 ; London BL, RB.23.a.3907, II, p. 136-147) – EN COPYRIGHT (contenu des pages)
- H-4 (Pest, János Mihály Landerer, 1795 ; Munich BSB, 4 P.o.rel. 1100 t, II, p. 117a-127a)
Dans l’édition princeps de 1695, la version hongroise du Bon Pécheur s’intitule Gergely Pápának eredetiroͤl, Istennek tsudálatos rendeléséboͤl [« de l’origine du pape Grégoire et de l’extraordinaire disposition de Dieu »]. Elle fut composée par János Haller (1626-1697) né à Sânpaul ou Kerelőszentpál dans l’actuelle Roumanie et fait partie d’une traduction relativement libre de la version latine des Gesta Romanorum dont elle constitue le 81e chapitre. Elle fut réalisée à partir de l’édition parue en 1508 à Haguenau (L6-24), comme le traducteur l’explique à la fin de son registre des chapitres.
János Haller appartenait à une grande dynastie encore prospere, les Haller von Hallerstein. Originaire de Nuremberg et d’abord patricienne, cette famile avait intégré la noblesse impériale à partir du XVe siècle. Une branche de la famille s’installa alors en Transylvanie. Le traducteur en est issu. Vers 1660, il fut nommé chef du comtitat de Torda et s’impliqua activement dans les luttes entre les princes de Transylvanie et le sultan turc. En 1678, après avoir soutenu une conspiration qui échoua, il fut fait prisonnier et passa quatre années en captivité dans le château de Făgăraș. Il profita de ce temps pour réaliser trois traductions qu’il publia comme une trilogie sous le titre Hármas historia [« triple histoire »].
La première traduction composée de 69 chapitres est consacrée à la vie d’Alexandre le Grand. Comme il l’explique lui-même, Haller se servit pour cette partie d’une édition latine parue en 1494 à Strasbourg, l’Historia Alexandri Magni Regis Macedonie de preliis (GW 879). La seconde partie est une traduction complète des 181 chapitres des Gesta Romanorum. La troisième partie relate la Guerre de Troie en 59 chapitres selon la version réalisée au XIIIe siècle par Guido delle Colonne et imprimée à partir de 1475 environ sous le titre Historia destructionis Troiae. Haller n’explique pas de quelle édition il eut recours. Sa source parut neuf fois en latin avant la fin du XVe siècle (GW 7224-7232) et connut des traductions dans bien d’autres langues avant celle de Haller. Sur la couverture, Haller data sa trilogie dans son ensemble de 1682 après avoir signé l’introduction de la troisième partie en 1681. La seconde partie a donc vraisemblablement été composée entre ces deux dates.
Dès 1672, Haller avait débuté sa carrière littéraire par une œuvre à la gloire de la paix, Pays, a békeséges türcinek Payssa [« bouclier de la tolérance pacifique »], mais c’est l’Hármas historia qui lui valut le succès. Sa trilogie parut au moins quatre fois jusqu’en 1795. Il est aussi connu par son activité diplomatique. Après sa captivité, il fut envoyé à Vienne par le prince de Transylvanie Abaffi Ier pour conclure la paix avec l’empereur Léopold et devint l’artisan d’un traité signé le 26 juin 1686. Ce document est connu comme le « Traité de Haller ». En 1691, il devint membre du gouvernement de Transylvanie comme trésorier et mourut en 1695 dans son château natal.